mercredi 23 janvier 2019

La revanche d’une allergique au sport


Il était une fois des princesses des temps modernes. C’est-à-dire une partie de mes poulettes et moi lors d’un apéro arrosé, pour rester politiquement correct, et ne pas dire mes poulettes et moi bourrées, qui finissent la soirée sur le site de la parisienne à payer 40€ pour 6,3 km 2 mois et demi plus tard.
 
Le lendemain matin quand je vois la confirmation d’inscription dans ma boîte mail je réalise que je n’ai pas rêvé, nous l’avons fait. Heu ok mais comment faire quand :
  1.  En EPS tu étais plus souvent dispensée qu’active et qu’en cas d’activité tu étais celle qui se cachait derrière le gymnase pendant la course à pied ?
  2. Tes dernières tentatives d’inscription à un cours de renforcement musculaire avec une poulette ce sont soldées au bout de 2 mois (dans le meilleur des cas) par un abonnement au bar de beauf du bout de la rue pour « des cafés philosophiques » autour des potins de la semaine. Vous pensez que son mari à gober notre histoire de café philosophique ?
  3. Tu n’as donc même pas de basket pour t’accompagner dans cette épreuve ?
Quelques échanges de SMS plus tard la conclusion est : ça ne devrait pas nous faire de mal d’essayer… Et quand tu as des poulettes, tu as une équipe donc c’est parti pour une motivation intensive avec comme objectif de boucler ce tour sans s’imposer de chrono et en marchant par moment s’il le faut. Vous notez comme nous sommes ambitieuses.

Le we qui suivi était un we en province chez mes parents. J’ai donc commence par filer chez Decathlon acheter mes 1eres running. Que j’ai choisi pas cher (ça m’a quand même fait au total 100€ le retour de cuite entre la course et les pompes) et rose pour mon côté princesse et en me disant qu’à la vitesse où j’allais aller les gens allaient avoir le temps de me voir alors autant avoir un peu la classe. J’ai évidemment acheter la tenue complète qui allait avec.

Premier constat mon autre poulette débutante avait opté pour la même paire de chaussures de championne !

Je passe ensuite mon après-midi sur internet à trouver des programmes pour débuter la course tout en évitant la crise cardiaque et les courbatures de dinguos qui pourraient me faire ranger les baskets aussi vite que je me suis inscrite. Je finis par me mettre d’accord avec moi-même : je commencerai dès le lendemain par 5 min de course / 5 min de marche répété 2 ou 3 fois en fonction de ma forme.

Dimanche matin au moment de partir je garderai toujours cette image de mon père partant au marché : « je garde mon téléphone dans la poche de ma chemise, si tu fais un malaise appelle moi ». Bon la première séance a duré 20 minutes et 5 minutes de courses c’était déjà trop j’avais l’ensemble cœur/poumons prêt à se faire la malle (je précise qu’à l’époque je fumais plus régulièrement mais rarement plus de 5 cigarettes par jour) et le pas lourd proche de celui d’un éléphant se faisant courser par une Hyène. Mais je me suis accrochée à mon programme. L’après-midi a été consacré à une sieste réparatrice !

Je reviendrai dans un autre post sur mon programme débutant en détail.
 
Mais tout ça pour vous dire qu’on l’a fait, on a réussi à courir les 6,3 km, soutenues par les poulettes sportives en 53 minutes sans s’arrêter de courir. Nous n’étions pas peu fières c’était un peu notre marathon à nous. Et ça a été pour moi le début d’une aventure.
 
Je me suis dit : « tu as réussi à le faire, ça serait dommage de t’arrêter là car presque tu pourrais sentir un peu de plaisir dans le sport ! Essaye au moins jusqu'à ce qu’il fasse froid » (toujours mes objectifs ambitieux car on était déjà mi septembre). Donc j’ai continue pendant tout le mois et mon papa est tombé pour la 1ere fois gravement malade avec une longue hospitalisation. Mon footing du dimanche est devenu mon défouloir et mon moment seule pendant ces we passés à son chevet.

Depuis je n’ai jamais arrêté de courir. Pas comme Forest Gump hein ?! mais au début une fois par semaine, puis 2 et maintenant fonction de mon planning, ma motivation, la météo, le sens du vent, la pollution (oui il faut beaucoup de paramètres positifs) je cours entre 2 et 4 fois par semaine.

Courir en rose
La basket de championne !
J'avais même laissé l'étiquette au cas ou je changeais d'avis


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