vendredi 5 juillet 2019

Un long week-end dans Les Cinque Terre (2/2)

Après mon premier article avec quelques conseils en vrac pour visiter les Cinque Terre, comme promis voici notre programme en détails.


Jour 1
Arrivés en fin de d’après-midi à Manorala après quand même un long trajet nous sommes restés sur place pour découvrir le village, ses belles ruelles, ses points de vue, sa place de l’église (…) avant de diner sur la place en bas du village au Da Aristide. Bon resto que nous vous conseillons si vous dormez dans ce village.

Jour 2 : Départ de Manarola vers Corniglia
Comme déjà dit la Via Del’Amor étant fermée il faut utiliser un sentier sur les hauteurs pour rejoindre le village. Ce qu’ils ne précisent pas à L’office de Tourisme c’est que c’est hard quand même ça commence par 1400 marches. Donc ,et ce conseil est valable pour les 3 prochains jours, il faut être en bonne condition physique car ça grimpe beaucoup et être bien chaussé (chaussures de randonnées montantes de préférence car nous avions des basses et aurions préférés avoir les autres pour la stabilité de la cheville). Le jeu en vaut la chandelle on commence par une vue plongeante à couper le souffle sur Manarola et on traverse les vignes cultivées en terrasse pour arriver à Volastra. Petit village qui n’est jamais cité dans les Cinque Terre mais qui est très mignon avec ses petites ruelles et permet une petite halte jus d’orange frais pour récupérer de la montée en plein soleil.



La suite du chemin bénéficie d’une partie boisée et donc ombragée ce qui est appréciable car pour nous c’était un choc thermique  :il faisait 28 degrés alors que nous sommes partis sous la pluie de Paris. La vue sur la mer et à l’arrivée sur Corniglia est magnifique. Ce dernier est le seul village sans accès à la mer et qui la surplombe de 300 mètres. Même si on gagne ces 300 mètres ,la descente mets les genoux à rude épreuve compte tenu de tout ce que nous avions monté au départ. Nous avions bien mérité un déjeuner sous l’ombre des arbres avant de découvrir ce petit écrin et de continuer notre descente pour aller faire trempette et se rafraichir. On doit être un peu maso quand même car cette petite tête dans la grande bleue nous a valu de descendre les 300 mètres nous séparant de la mer, les remontrer puis les redescendre de l’autre côté car la gare n’est evidemment pas du même côté ! On avoue on est bien crevé (#sportifdudimanche) du coup on a acheté de quoi se faire l’apero et une salade à la maison. A 22h30 on devait dormir !

Jour 3 : De Vernazza à Monterosso
D’après les prévisions météo il allait s’agir de notre plus beau jours de vacances alors on s’est dit qu’aujourd’hui une petite cession plage dans l’après-midi pourrait être de bonne augure ! Le choix de plage est plutôt restreint donc on porte notre choix sur Monterosso. On choisit donc de prendre le train jusqu’à Vernazza et de faire le sentier de ce village jusqu’à Monterosso. Bien entendu comme hier on commence par grimper, moins ardu quand même, et ça nous permet de découvrir Vernazza, son port et son passé fortifié en dessous de nous. Je trouve que la montée se fait relativement en douceur. Il fait chaud ils n’ont pas menti cette fois à la météo mais le chemin est également par moment arboré et on croise 2/3 ruisseaux où on s’arrête pour se rafraichir la nuque et la tête. Elle est bien fraiche ça fait un bien fou. Les vues sont superbes à nouveau : à chaque virage un panorama sur la mer, la nature environnante et parfois les villages. On en prend plein la vue. Je trouve la descente vers Monterosso sportive et je plains ceux qui le font dans l’autre sens.

A notre arrivée on découvre les escaliers qui donnent l’impression de se jeter dans la mer, après la chaleur ca nous donne clairement envie de faire la même chose. C’est décidé nous n’aurons pas seulement envie, nous y allons avant de trouver un endroit pour nous restaurer. Il y a un mini bout de plage publique, c’est-à-dire non recouverte de transats/parasols alignés, on enfile nos maillots de bain et on fait trempette 5 minutes, un vrai bonheur. Nous avions repéré un resto mais il est évidemment fermé le lundi (Gastronomia San Martino), nous allons donc dans un autre à côté car nous avons faim et mal aux jambes : Da Eraldo. C’est une bonne solution de repli c’était très bon et pas excessif. La chance est vraiment avec nous : il y aura une averse de pluie pile quand on sera à l’intérieur. Après avoir pris des forces et avant la plage nous partons à la découverte de Monterosso et bien devinez quoi ? C’est beau ? Oui très mais ce n’est pas le plus important ! Ça grimpe, toutes les rues sont pentues. J’ai bien cru ne jamais arriver en haut où il y a le cimetière qui offre un panorama à 360° autour du village. Ma dignité m’empêche de diffuser la vidéo prise pendant mon « escalade » des escaliers ! Je l’aurai bien mérité cette pause plage.

Soyons transparent c’est là que le bas blesse : les italiens ont la fâcheuse habitude de recouvrir leurs plages de plages privées c’est-à-dire de parasol et transat. Etant donné la taille et la fréquentation de la plage publique on se dit « ok pour cette fois, on sera pénard ». On a fait demi-tour quand on a vu le panneau indiquant 28€ les 2 transats et le parasol, ça commençait à faire cher la cession de 2h de plage. On est donc entré dans la 1ere boutique venue pour y acheter un parasol à 9€ et on s’est frayé une place avec le peuple. Ce n’était pas la meilleure plage de notre vie : surpopulation = promiscuité = bruit mais ça nous a fait du bien de nous poser et de nous baigner. Pour le retour nous avions décidé de le faire par la mer pour avoir une autre vue sur les villages. Et vraiment je vous le conseille si vous allez là bas, c’est super de voir ces villages colorés encastrés dans la montagne et entourés de verdure et de nature.

Pour être honnête cette journée a achevé mes mollets et heureusement nous avions réservé dès notre arrivée (2 jours après c’était la seule dispo en terrasse) au resto le plus recommandé de Manarola qui avait en plus la bonne idée d’entre à 100 mètres de chez nous : La Trattoria Dal Billy. La vue de la terrasse est très belle et permet de voir le coucher de soleil. On a connu un service plus sympathique mais ce n’est pas désagréable non plus n’exagérons pas et la nourriture et le vin sont très bons, nous n’avons pas regretté. Si vous venez à Maraola n’hésitez pas à y aller, il faut juste penser à réserver quelques jours avant car qui dit recommandations dit beaucoup de monde
Jour 4 : De Corniglia à Vernazza
Une nuit n’aura pas suffit à remettre sur pied mes mollets ! Ce n’est pas grave j’y vais au mental et c’est notre dernier jour je veux profiter à fond. On commence par prendre le train pour aller à Corniglia qui je vous le rappelle est le seul village sans accès à la mer et donc à 300 m de haut de le gare. J’annonce donc la couleur directement : si la petite navette qui mène au village est devant la gare quand notre train arrive je le vois comme un signe ! Pour mon plus grand bonheur elle est là et, je l’avoue, je ne cache pas mon plaisir d’échapper à la volée de marches qui nous attendais. Je sais aussi que derrière je ne serai pas en manque de montée et descente. Il faut ensuite sortir un peu du village pour trouver le dernier sentier. Ce matin le temps est un peu couvert quand on démarre, on voit le village en partant mais les contrastes sont moins forts. Il fait aussi un peu plus frais, on ne va pas se plaindre. On commence par montée (évidemment lol) en traversant des plantations d’oliviers cette fois. 

A mi-chemin on traverse un petit hameau. A l’entrée il y a un bar avec une magnifique terrasse et une vue encore plus magnifique sur Corniglia. On ne se prive pas de faire une halte jus d’orange frais à l’ombre ! On vous invite à faire de même si vous passez par là. L’arrivée avec la vue plongeante sur Vernazza est magnifique, nous sommes chanceux le temps s’est levé en plus et les contrastes sont superbes. Par contre je suis vraiment contente de descendre et non de monter comme tous ceux qui partent d’ici car c’est vraiment difficile, ça grimpe dur, et on voit des gens qui avec la chaleur et/ou mal équipés et/ou manque d’entrainement sont vraiment dans le mal. Je ne boude d’autant pas mon plaisir de la petite navette de vieux du départ, j’ai économisé un peu mes mollets !

Vernazza est très mignon avec ses petites ruelles imbriquées les unes dans les autres. J’ai beaucoup aimé m’y promener, nous sommes aussi montés jusqu’au château, la vue est vraiment superbe sur le petit port. On a profité d’être ici pour aller à la pharmacie acheter du décontractant : mes mollets étaient au bout de leur vie. Jusque-là j’avais l’impression d’être là seule dans cette galère mais me voilà rassurée : ils ont tellement de demande en ce sens à la pharmacie qu’ils ont un stock énorme de Volatren à portée de main. Et évidemment c’est l’heure de manger, faut pas déconner non plus. On a découvert une spécialité de la région dont nous n’avions jamais entendu parlé : Les Piadinas dans la petite boutique Piadiamo. Il s’agit surtout d’un take away mais il y a 2 tables et on a réussi a en avoir une qui se libérait quand on arrivait. On apprécie de pouvoir manger au frais ! Alors pour info les Piadinas sont des sortes de tortilla mexicaine réalisé avec du saindoux (léger vous avez dit ?). Ensuite à la manière des tacos elles sont garnies d’aliments salé ou sucré. Nous avons évidemment gouter les 2 et nous sommes régalés : version salée avec des garnitures semblables aux pizza et sucrée avec du Nutella bien entendu.

Nous avions décidé de prendre le train en direction Riomaggiore pour y passer notre dernière apres-midi : programme visite du village et farniente sur la plage pour glandouiller une derniere fois avant de rentrer amortir notre parasol. Résultat : le village était plein à craquer, très difficile de circuler sur le petit port pourtant magnifique et que l’on voit partout dès que l’on parle des Cinque Terre. La décision est prise : on file directement à la plage mais il s’agit en fait d’une plage de cailloux où les vagues sont très fortes et qu’on n’imagine pas très safe. 30 minutes plus tard nous sommes dans le train dans le sens inverse retour vers Monterosso pour retourner à la plage mais essayer de trouver un peu plus calme qu’hier. C’est chose faite en décidant de rester du côté de la nouvelle ville en allant tout au bout de la plage. On a posé notre fouta sur un bout de plage entre 2 plages privées. Pas des plus glamour mais honnêtement nous n’étions pas si mal. L’après-midi est déjà bien avancée donc on decide de rester là jusqu’à la fin de journée et de diner ici ca sera l’occasion de tester le Gastronomia San Martino qu’on a loupé la veille. On arrive à 19h30 et la terrasse est déjà complète. Arf le sort s’acharne. Pas grave on commande du vin et on s’installe sur les marches, des tables vont bientôt se libérer. Et nous avons vraiment bien fait c’était excellent. Une très bonne adresse. 
C’est déjà la fin des vacances, il est temps de dire au revoir à ce petit coin de beauté : le lendemain nous sommes partis très tôt pour refaire le chemin en sens inverse : train pour gênes, bus pour l’aéroport, avion pour Roissy, RER pour chez nous !


RDV bientôt pour nos prochaines aventures : Direction le Pérou en août.

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